Le paludisme constitue encore de nos jours un des problèmes majeur de santé publique dans le
monde surtout en Afrique subsaharienne qui portent à elle seule 90% du poids du paludisme
dans le monde. Cette situation est un frein à leur développement économique. La lutte contre le
paludisme est donc une nécessité si l'on veut créer les conditions qui assureront la prospérité et
le développement durable des populations vivant dans ces zones endémiques.
L'objectif du présent travail est d'analyser les variations de la répartition statistique de la température corporelle en fonction de la densité parasitaire et de l'âge. Nous étudions les variations de
la prévalence des températures supérieures à 37.5°C en fonction des caractéristiques individuelles
comme l'âge et la densité parasitaire notamment. Les données qui ont servi de base à notre étude
ont été collectées par le biais de deux enquêtes transversales réalisées à Saponé à 50km à l'Ouest
de Ouagadougou (Burkina Faso) et a été initiée par le C.N.R.F.P. Ces données sont constituées
de 523 enfants de trois à 59 mois.
Compte tenu de notre intéressement à la variation des prévalences extrêmes (ici maximale), la
méthode de régression quantile a été choisie pour notre étude. Ainsi, nous avons mis en évidence
l'impact de la densité parasitaire et de l'âge sur les variations de la température corporelle
en particulier de la fièvre. Nous avons noté de fortes densités parasitaires (> 45000) pendant la
saison de forte transmission. Nous avons ensuite montré que la répartition statistique de la densité
parasitaire varie en fonction de l'âge pendant toutes les deux saisons. Nous avons aussi montré que
dans la situation de référence, où la densité parasitaire est nulle et à âge moyen, la prévalence de
la fièvre était de 4% en saison de faible transmission et de 5% en saison de forte transmission. De
plus, pendant les deux saisons de transmission, une variation différentielle de la densité parasitaire
induisait de variations significatives des quantiles d'ordre de la température corporelle pendant
les deux saisons. Nous avons aussi montré que l'âge a un effet sur les variations des températures
corporelles : en effet, on note une diminution de la prévalence des faibles températures chez les
plus jeunes et une augmentation de la prévalence des températures élevées chez les plus âgés.
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