La mortalité maternelle demeure importante malgré les dispositions prise pour sa réduction drastique au Burkina Faso. En effet en 2006, le rapport de mortalité maternelle était de 307 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes. Une des cibles de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD) est de ramener le nombre de décès maternels pour 100 000 naissances vivantes de 307 en 2006 à 200 en 2015. S'il est vrai que le taux de mortalité maternelle baisse, le rythme auquel il baisse n'est pas rapide.
La plupart des décès maternels ont lieu au moment de l'accouchement ou à la suite de l'accouchement. Il est vrai que la prise en charge financière de l'accouchement est subventionnée au Burkina Faso (900 francs CFA au minimum pour un accouchement eutocique), mais la réalité est tout autre. Les accompagnants ou la patiente sont souvent tenus de débourser de l'argent pour des prestations gratuites. Certains ménages également manquent parfois du minimum pour transporter la parturiente dans le centre de santé le plus proche ; sans oublier le cas de certains centres de santé qui ne disposent pas d'ambulance pour les évacuations sanitaires.
L'objet de cette communication est d'étudier l'assistance médicale de l'accouchement au Burkina Faso en vue de : a) estimer le niveau de fréquentation des services de santé maternelle concernant la l'accouchement ; b) dégager les facteurs de la prise en charge médicale de l'assistance médicale à l'accouchement ; c) offrir des informations nécessaires à une bonne orientation des programmes dans ce sens.
L'étude repose sur les données de l'enquête démographique et de santé du Burkina Faso de 2010 mené au niveau national. 574 grappes ont été tirées au sein des 13 régions administratives que compte le pays. 14 424 ménages ont participé à cette enquête. C'est à l'intérieur de ces ménages qu'ont été enquêtées individuellement 17 087 femmes qui ont répondu à un questionnaire individuel femme.
Les résultats des analyses effectuées indiquent que la prise en charge médicale de l'accouchement demeure faible chez les femmes au Burkina. En général, l'assistance à l'accouchement est quasi nulle chez les femmes n'ayant bénéficié d'aucune prise en charge médicale de leur grossesse. Bien entendu, ces résultats sont fonction des caractéristiques sociodémographiques, socioculturelles et économiques que présente la femme mais également du contexte.
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